VEF Blog

Malgré moi...

Salut les filles ! Comment allez vous ??
Moi, j'ai le moral complètement dans les chaussettes...             :( 
J'ai eu un mail de ma belle soeur qui me laisse...  Extrêmement ouin-ouin ... (pour reprendre l'expression de Gribouille)
Nous étions tombés enceinte quasi ensemble, et moi, j'ai fais ma FC en cours de route. Bien sûr, ça a été un peu dur pour moi au début, c'est vrai, et involontairement, j'ai pris un peu mes distances, mais j'ai essayé de passer outre. Malheureusement, j'ai bien senti qu'elle prenait ses distances par la suite..

Pour celles qui auront le courage de lire, voici mon 1er mail suivi de son mail. Vous en pensez quoi ?

Moi :

Salut la miss !
Alors, comment ça va ????
Je m'en veux, je m'en veux, je m'en veux, je m'en veux.... On n'est pas beaucoup venu vous voir ces derniers temps !! On se rattrapera après !
Ca fait 2 semaines que je dis tous les jours au réveil : "'fo qu'on les appelle !" Résultat : on quitte le chantier à 21 h 30, on bouffe, on dors !
Enfin bon, c'est un peu la surnage en ce moment...
Mais on a des news des beaux parents, et ça a l'air d'aller... Vivement qu'on la rencontre cette pitchoune ! Ca se tire, plus beaucoup à attendre !!!!
Sinon, quoi de neuf ? J'espère que tu prends régulièrement des photos de toi enceinte, parce qu'on peut pas vraiment dire qu'on t'y aura vu pour de vrai ! La je suis dég : j'aurais bien voulu suivre l'évolution !!! Pas possible d'habiter si loin, aussi !!! Lol !
La bonne nouvelle, c'est que quand la pitchoune sera là, nous on devrait si tout va bien, etre un peu plus dispo, comme ça, on en profitera !!!
J'espère pouvoir vite prendre des nouvelles de vive voix.
On vous embrasse bien fort.
A bientot.
Bisous !!!!!!

Elle :

(...) Avant de continuer cette discussion, j'ai un truc sur le coeur dont il fautabsolument que je te parle.
Depuis Décembre, qui pour vous à été un mois dur et qui pour nous à été un moment de joie, notre relation à changée et je pense que je ne suis pas la seule à l'avoir remarqué. Je comprends et compatis à ta peine (à votre peine) mais ta réaction ou ton attitude m'a fait du mal du fait de la distance qui s'est installée entre nous. Je me mets à ta place car lorsque nous venions à xxx tout le monde me demandait des nouvelles de ma grossesse et je comprends que cela t'a fait du mal sachant que nous avions peu d'écart. C'est pour cela aussi que j'étais mal à l'aise et que l'on est venus de ce fait de moins en moins sur xxx. De plus, j'avais pas forcément envie d'appeler pour donner des nouvelles ou d'envoyer des photos de l'évolution car vraiment un état de malaise s'est installé en moi et je te dirais encore aujourd'hui. Je pense que tu as pu le voir dernièrement lorsque vous êtes venus chez mes parents en rentrant de vacances.Je pense qu'il va nous falloir du temps pour reconstruire ça, je ne sais pas ce que tu en penses ? Moi je pense qu'il ne faut pas se voiler la face et se dire qu'on n'a pas eu le temps, car moi personnellement j'avais tout le temps devant moi sachant que je suis en arrêt depuis fin mars. Je ne me voile pas la face et j'avoue ne pas vous avoir donné de nouvelles pour ne pas vous faire repenser à votre mal être. Du coup, je n'ai pas non plus pris de tes nouvelles concernant tes examens. Et moi contrairement à toi je n'en ai pas non plus demandé aux beaux-parents (...)

Voici ma réponse qui reste depuis samedi sans réponse.... :

Salut Steph,
Je ne sais comment réagir à ton mail… Au 1er abord, je vais te dire que je l’ai un peu sec…
Il n’y a pas de manuel pour savoir comment réagir, et j’ai réagit non pas comme j’ai voulu, mais comme j’ai pu… Je suis donc désolée que ma réaction ou que mon attitude t’aient fait mal, je sais ce que c'est qu'avoir mal... ça fait 2 ans que j’encaisse, et que j’ai mal. Au quotidien, je tente de ne l’infliger à personne, et je lutte contre moi-même, mon chagrin, et celui de mes parents. La perte de ce bébé est bien sûr une déchirure, mais cela représente bien plus encore pour moi. Elle a anéanti mes espoirs de voir revivre peu à peu mes parents qui survivent depuis le départ de Guillaume… J’ai dû aussi faire face à leur peine, leur déception.

Je m’excuse d’avoir laissé s’installer un malaise entre nous, mais il est vrai que sans le vouloir, pour me protéger, j’ai été un peu distante. Il m’a fallu un peu de temps. Cependant, rassures toi, ce n’était pas dirigé contre vous. Distante, je l’ai été avec tout le monde, même au boulot. L’accumulation fait qu’à un moment, on ne peut tout simplement plus…
Ca n’enlève rien au fait que je sois ravie pour vous, ravie d’avoir une nièce, et que je suis vraiment très sincère face à cela. Je suis d’ailleurs déçue, réellement, de ne pas avoir pu m’investit un minimum dans cet événement… Je pensais que ma déception passée, nous aurions pu laisser la normalité s’installer.

Depuis décembre, nous avons avancé avec Etienne, et nous avons fait face. Si nous avions continué notre relation vous auriez pu vous en apercevoir. Il nous a fallu un petit peu de temps, c’est vrai, mais avec tout le monde. Bien sûr que je me suis rendue compte qu’une distance s’installait. Mais elle n’était pas volontaire. Quand nous vous avons vus en mai, il me semble avoir été à l’aise, naturelle… En revanche, pour être honnête, j’ai trouvé qu’effectivement, tu étais distante, et j’ai bien évidemment pensé que tu étais restée sur tes impressions du temps qui a suivi notre déception. Moi, j’avais passé outre, mais il est vrai que notre contact à ce moment là m’a fait sentir le malaise ambiant… J’en suis désolée.
Je trouve vraiment dommage que tu ne m’ai pas parlé plus tôt de cette situation, et je ressens la culpabilité de gâcher votre bonheur…

Je n’ai pas choisi et je suis bien loin de tout cela. Je gère au jour le jour mes peines, et tente de me raccrocher à ce que je peux…
Tu parles de reconstruire notre relation. Elle serait donc détruite..
Je ne voyais pas cela à ce point et ne sais comment réagir..
Je ne me voile pas la face en te disant que nous n’avons pas eu le temps. L’enchaînement de notre actualité fait que ça a peut–être aggravé la situation, c’est possible.
Comment aurais-je du / pu réagir ? Comment aurais-tu réagit ? Je n’ai pas la recette miracle… Rien n’était et n’est calculé. J’ai eu un moment de flottement, c’est vrai. Je suis humaine. Mais j’ai su passer à autre chose. Je suis sincèrement heureuse pour vous, sans une once de jalousie mal placée, de médisance, ou d’amertume.
Je suis juste déçue pour moi, et pas du fait que pour vous ça ait marché.

Plus que vous ne le pensez , vous compter énormément pour moi.
A la mort de mon frère, vous tous avez pris une place que vous ne soupçonnez pas. Plus que jamais, vous êtes devenus ma famille. J’apprécie énormément notre relation, notre complicité. Par procuration, plus que des beaux-frères, des belles sœurs, vous êtes devenus mes frères, mes sœurs de substitution. Bien plus que ce que je peux vous laisser paraître, ou que ce que vous pouvez imaginer. Cela peut vous sembler excessif, mais c’est ainsi que je ressens les choses. Il est dommage que nous n’ayons pas partagé ensemble votre bonheur. J’en suis sans doute fautive… Cependant, la situation ne me semblait pas si catastrophique… Je me réjouissais de rencontrer votre pépette, mais aujourd’hui, je ne sais pas quel comportement adopter. J’ai peur de vous mettre mal à l’aise. Je crois que tout ça a prit de trop grosses proportions et je n’aspire qu’au retour à la normale. Pour moi, il ne fait aucun doute que notre relation restera celle que nous avions. Je ressens néanmoins ton amertume. Je ne demande qu’à retrouver notre bonne entente et notre complicité qui, j’en suis certaine, n’est pas si loin malgré ce que tu laisses entendre (enfin, je l’espère).

Avant de clore cette discussion, je voulais vous dire à nouveau combien je vous aime, et vous faire entendre que je partage sans retenue et avec joie la venue de ma petite nièce.
C’est parce que nous avons une relation sincère et vraie que nous pouvons nous dire ce que nous avons sur le cœur.
Je terminerai en précisant que me doute bien que le beau-père vous saoule avec notre maison… Je compatis !
Je fini cette missive en espérant avoir quelque peu dissipé ce malaise planant.
Je pense bien à vous et vous embrasse bien fort.
Caro.

Je ne sais plus quoi faire, et suis vraiment triste et dépitée par cette situation...